Revivre ! Itinéraire d’un « rescapé » du cancer

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(page provenant du site www.psychobiotherapie.com – sept. 2011)

En 2007 est annoncé à un homme qu’il est atteint d’un cancer de grade 4, le plus élevé.
Tristement banal.
Cet homme s’entendra dire par son oncologue en 2008 : Je ne sais pas ce que vous avez fait mais ça a marché !
Plus original…

Cette personne est un psychanalyste très actif et médiatique – Guy Corneau – qui couchera sur le papier cette traversée, avec ses doutes, ses déprimes et ses découvertes, dans un livre paru cette année : Revivre !

Selon sa conviction et son expérience, au-delà de toute théorie ou velléité de donner des leçons, il nous détaille son cocktail anti-cancer, un panachage qui lui a permis de guérir : réalisme sans complaisance (on ne peut guérir de quelque chose qu’on veut ne pas avoir – « Notre transformation intérieure commence ainsi par un face-à-face honnête avec nous-mêmes. » p. 176), volonté entretenue et démarche active tous azimuts, incluant entre autres du Décodage biologique.
Bien sûr, il s’agit du témoignage d’une personne qui n’est pas Monsieur Tout-le-monde. Et ce qu’il préconise indirectement – il ne prétend pas avoir raison, mais il s’en est sorti… – n’est pas une recette que tout un chacun sera à même de reproduire. La voie de la guérison est une voie de « guerrier » (cf. le Dr. Carl Simonton). Celles et ceux qui ont vaincu leur cancer seraient tous des « battants ».
Où il apparaît que la seule volonté ne suffirait peut-être pas ?


Morceaux choisis et commentaires – la page d’où chaque passage est extrait, est précisée.

Cancer, prise de conscience et introspection

Au commencement, il y a un choc, ressenti intensément comme dramatique. Un choc qui nous sépare de nous-même et opère une division en soi. Une partie de soi est écartée. Or, ce n’est pas ressenti comme juste, dans la mesure où chaque être humain aspire, biologiquement aussi, à l’unité…
« Le principal effet d’un trauma, comme j’ai pu le constater chez moi, aussi, est de provoquer une séparation entre le corps et l’esprit. » (p. 244)
« Le dérèglement du fonctionnement des organes et des cellules devient alors le représentant du soi ou de l’âme, selon le terme que l’on préfère. Il s’adresse directement à la conscience. Ne pas prendre le temps pour écouter ce fracas intime équivaut à refuser le message vivant qui émerge des profondeurs. C’est comme ne pas ouvrir une lettre importante livrée par le facteur. » (p. 119)

La maladie viendrait d’un divorce douloureux entre corps et esprit.

« (…) une maladie s’installe dans l’écart qui existe entre soi et soi-même. Une faille se crée en soi sous le coup des blessures, des rejets, des trahisons et des incompréhensions vécues. Ces diverses expériences de non-reconnaissance amènent un être à conclure qu’il ne peut pas vivre en étant lui-même. Le sens profond de la maladie est là, presque toujours là. Le trouble est le messager des parties négligées de l’être. Il sera donc important de se livrer à une introspection afin de vérifier si notre réalité s’est éloignée de ce que nous sommes réellement. » (p. 114)

Cancer et personnage que l’on (se) joue

Sème un acte, tu récolteras une habitude.
Sème une habitude, tu récolteras un caractère.
Sème un caractère, tu récolteras une destinée.

[ S.S. Dalaï Lama ]

Le cancer touche souvent à l’identité.
Ce que l’on croit être, ce que l’on prétend être face à la société, aux autres, nous impose des contraintes qui peuvent nous inciter à nier ce que l’on est au fond. Et « ce que l’on est au fond » a toujours raison, a besoin de s’exprimer, ne supporte pas la dictature douloureuse d’une image avec laquelle l’on est fondamentalement en désaccord.
Je ne suis pas cette personne qu’il m’est de plus en plus pesant, coûteux, insupportable de jouer !
« (…) peu importe ce que vous avez ou non déjà accompli dans votre vie. Ce que vous croyez être sera nécessairement remis en question. Il ne peut en être autrement. Sinon vous n’auriez pas le cancer, vous auriez un rhume… Acceptez de vous détacher le plus rapidement possible de ce que vous prétendez être. » (p. 109)
« Les attitudes défensives que nous mettons en place composent ce que nous pourrions appeler notre personnalité ou notre personnage. Ce personnage est une sorte d’armure psychique vivante qui nous protège de façon que nous ne soyons pas perturbé sans cesse par nos blessures fondamentales et les angoisses qu’elles cachent. Ce mécanisme protecteur se compose d’un ensemble de façons de penser, de sentir et d’agir qui nous possède à notre insu. Nous croyons que ce personnage nous définit et nous résume. Mais cela n’est pas vrai. Il représente essentiellement une mesure d’adaptation. » (p. 117)

L’enjeu serait de tomber le masque.
Notons que, dans le théâtre antique, le masque est le personnage joué par le comédien qui le porte et lui prête sa voix ; le terme latin Persona désignant le masque de l’acteur – per (à travers) et sonum (le son). C’est un accessoire qui laisse passer la voix de l’acteur interprétant le rôle, le caractère.

Un film récent de Bertand Blier, Le bruit des glaçons, prend la métaphore au pied de la lettre et met en scène un homme incarné par Jean Dujardin, dialoguant avec son cancer interprété par Albert Dupontel…

Cancer et renoncement à soi-même

Si l’on arrive à se raconter des bobards sur ce que l’on est – on se la joue, on s’y croit, pour qui se prend-il, t’as vu comment il se la pète ?… – le corps lui n’est pas dupe. Notre inconscient, qui influe le fonctionnement de notre cerveau, est plus fort que notre assiduité à mentir sur nous-mêmes. Et nos cellules, biologiquement inféodées à notre cerveau, régissent à notre ressenti indépendamment de notre volonté consciente.
Personne ne peut renoncer à sa réalité sans devoir en supporter les conséquences !

« LA BLESSURE FONDAMENTALE
(…) le cancer ne serait[-il] pas le résultat de milliers de renoncements à soi-même [?] Peut-être que les milliards de cellules atteintes confessent le nombre de fois on l’on a dit “non” à nos élans créateurs et à la vie en soi. (…) Très vite, j’ai compris que mon corps jouait un rôle de messager. Il venait me dire que mon âme souffrait, que je n’étais pas en adéquation avec ce que je devais vivre, avec ce qui était juste pour moi. Bref, je n’incarnais pas celui que j’étais appelé à devenir. » (p. 121)

J’ai le cancer, je veux me battre… mais contre quoi ?

Contre une suradaptation, nous affirme l’auteur. Suradaptation souvent sociale ou familiale, que l’on a cru, à tort ou raison, nécessaire pour garantir notre intégration au groupe (famille, entreprise etc.), être aimé de nos parents ou préserver notre intégrité personnelle (environnement dangereux : parent violent…).

Cette stratégie d’adaptation à l’extérieur nous incite à refouler nos besoins, impressions, sensations, émotions et valeurs personnelles. Il s’est construit un personnage destiné à donner le change à l’environnement, aux autres. Ce personnage est énergétiquement coûteux à entretenir, car artificiel et réprimant nos élans propres. Guy Corneau le désigne par le « soi de survie » qui est destiné à nous rendre acceptable ou à nous protéger… :
« Ce soi de survie devient donc le gardien du statu quo et inhibe à l’avance les manifestations authentiques de l’individu, le précipitant dans des angoisses proprement archaïques s’il ose franchir les limites permises.
À la longue, le refoulement et la suppression des sensations et des impressions qui ordinairement guident une existence finissent par provoquer une désorientation de l’être. Ne se reconnaissant pas, ne pouvant s’aimer véritablement, constamment à la recherche de son authenticité en même temps qu’il la sabote pour survivre, il dresse ainsi la table de la maladie*, de l’accident, ou de l’événement grave**. Ces catastrophes personnelles engagent alors un bouleversement suffisant de l’organisation psychique pour permettre une réorganisation si l’on est à même de d’entendre le message des profondeurs.» (p. 124)

* « La maladie est l’effort que fait la nature pour nous guérir. » (C. G. JUNG) – Guy Corneau est psychanalyste jungien.
** « Nos états intérieurs possèdent ainsi une sorte de pouvoir attractif. Ils attirent les circonstances qui leur permettront de se manifester pour que nous puissions les observer et nous en délivrer. » (p. 130)

Comment agir face au cancer ?

• Échapper à l’emprise de notre personnage
« (…) faire triompher en moi la joie créatrice au-delà des ombres de mon personnage et de ses exigences. » (p. 57)
Car…
« La non-prétention à [être] quoi que ce soit libère instantanément. » (selon Éric BARET, p. 207)

D’après l’expérience du Dr. Carl Simonton, célèbre pour sa méthode de visualisation dans le traitement du cancer, ceux qui guérissent sont des battants ; le rôle du « médecin » est de transformer ses malades en guerriers. Guy Corneau nuance cette vision belliqueuse et martiale mais confirme cette nécessité d’une pugnacité infaillible.
• Entendre le message de notre corps
Les cellules cancéreuses, via le symptôme, portent un message qui doit être entendu. L’intelligence de notre organisme est telle qu’une intention positive (nous alerter) motive la maladie (mal à dire). Après seulement, il leur est possible de céder la place à d’autres (des cellules « saines »). Les cellules cancéreuse ont pour particularité, entre autres, de refuser de mourir à cause d’un « défaut de codage » (notion d’apoptose, de « mort cellulaire programmée », manquante). Elles sont éternellement jeunes ; le temps n’a pas prise sur elles. Peut-être attendent-elles une reconnaissance, que leur message soit entendu, pour accepter une fin naturelle et accepter de vivre le temps que vivent les cellules « normales » ?…
Guy Corneau préconise de parler à son corps, à ses cellules et à l’inconscient, notre partenaire intérieur, qui s’y exprime (c’est l’un des propos principaux du Décodage biologique !) : « N’oubliez surtout pas de parler avec votre esprit, de converser avec vos organes, de leur demander de vous renseigner sur votre être véritable. » (p. 109)
La visualisation revient à réimprégner nos cellules de conscience, d’âme, par la joie, la confiance, la lumière, la chaleur etc. Il s’agit de recréer l’élan vital premier de l’éveil à la vie.
Pour le cerveau, virtuel et réel ont le même effet : s’imaginer en train de faire quelque chose active les mêmes aires cérébrales que de le faire réellement.
Le succès de son combat résulterait d’une approche intégrative de 3 types de médecines (p. 285):

  • La médecine du corps qui est celle des médicaments, de l’alimentation et des plantes, et qui agit sur la matière où se produit l’expression de ce que l’on est (notamment par notre réalité corporelle) ;
  • La médecine de l’esprit qui est celle de la psychothérapie et des diverses interventions énergétiques, et qui ouvre la conscience permettant l’accès au sens ;
  • La médecine de l’âme qui est celle de l’expression créatrice, de l’amour et de la joie qui apporte l’énergie en révélant notre nature (être, destin, projet de vie et pour la Vie).

S’ouvrir à la signification et contacter l’émotion

Le basculement vers la guérison (reprogrammation cellulaire ?) se signale par divers phénomènes : perception intime différente de soi*, émotion, sensation de libération.
« La guérison émergera de votre propre compréhension des choses, stimulée bien entendu par tout l’environnement aidant que vous aurez su mettre en place. Vous sentirez cette compréhension. Elle ne se limitera pas à une simple pensée mentale. Je veux dire qu’elle changera votre sensation de vous-même et qu’elle sera accompagnée d’émotion. Voilà le genre de déclic que vous souhaitez. Plus la révélation sera profonde et transformatrice, plus elle apportera libération et légèreté. » (p. 108)
* elle peut s’accompagner d’une désorientation provisoire, résultant de l’abandon d’anciens repères, avant l’émergence de repères plus en accord avec notre profondeur authentique.
La grille de correspondance maladie – ressenti émotionnel proposée par le Décodage biologique est une des possibilités offertes à tout chercheur de (sa) vérité, qui fait sens pour de nombreuses personnes. La Médecine traditionnelle chinoise ou l’analyse jungienne etc. peuvent en fournir d’autres.

Attention ! Une erreur classique de chercheurs de sens, notamment en thérapie(s), est de picorer à plusieurs approches sans s’engager honnêtement dans l’une d’elles. Mettre en opposition la forme ou la façon d’interpréter les choses selon deux écoles risque de désorienter sans apporter d’efficacité thérapeutique. Ce comportement fait le jeu du mental, où la solution ne se trouve pas, sinon nous aurions déjà compris et guéri.
Sur le sens donné à notre maladie : « L’important est d’en trouver un qui réponde à nos tripes, d’en découvrir un que nous sentons pertinent au plus profond de nous-mêmes. » (selon J-Charles CROMBEZ, p. 282)
« L’important est de se mettre en chemin et de s’ouvrir. La maladie vient toujours d’un état de fermeture. » (p. 284)

Répondre à l’appel de la Vie – intégrer son passé pour alléger son futur

Le passé ne peut être changé. Il a sa réalité factuelle : il s’est passé ce qu’il s’est passé. Nous pouvons néanmoins changer l’emprise qu’on lui accorde sur notre présent et qui plombe notre futur – « Le plomb de la souffrance passée doit être transformé en or de l’instant présent. » (p. 257)
« NOUS SOMMES MALADES EN RAISON DE NOTRE FUTUR
À cet effet, il importe de noter que Jung ne voyait pas seulement des causes à une maladie. Il disait que nous étions aussi malades parce que nous n’étions pas ce que nous étions appelés à être. Le dérèglement psychique ou physique porte un sens orienté vers le futur. En somme, nous sommes malades parce que nous ne répondons pas au potentiel créateur que notre inconscient abrite. Nous bloquons l’actualisation consciente de ce potentiel dans notre vie concrète. » (p. 119)

Après le cancer, reprendre « sa vie d’avant » ?

Que ce soit extérieurement – la profession, l’interaction avec son environnement, le rapport à notre entourage relationnel etc. – ou intérieurement – la façon dont se vivent en soi les événements de la vie –, quelque chose doit avoir changé.
Le bouleversement imposé par cette épreuve induit souvent une révision décisive de nos valeurs. On n’a pu que voir ce qui était « vraiment » important et relativiser ce qui auparavant avait une importance exagérée, usante ou étouffante parfois.
« Je voudrais dire aux personnes qui sont malades que le principal bienfait de la maladie consiste précisément à se dépouiller de son personnage habituel. Je voudrais tant les aider à entrer dans la grâce de ces moments où nous ne pouvons plus prétendre à quoi que ce soit. » (p. 57)

En s’entendant poser la question « Si vous guérissez, qu’est-ce que cela vous permettrait de faire, de vivre, d’accomplir ? », un homme sur son lit d’hôpital, qui avait voulu se croire sorti d’affaire et avait « rechuté » pour la seconde fois, s’était senti pris au dépourvu : « Je n’y ai jamais pensé ». Il avait repris sa vie d’avant, comme si de rien n’était – le cancer n’est qu’un mauvais souvenir à oublier comme tous les autres mauvais souvenirs de ma vie. C’était quelques jours avant son décès.

Certes, la réponse à cette interrogation n’a pas pouvoir d’effacer les dégâts d’un cancer généralisé au dernier moment. Mais elle est primordiale. Primordiale en ce sens qu’elle est aussi essentielle, qu’à se poser dès l’origine de la maladie.
L’écart provoqué entre ce que je suis profondément et ce que mon existence me fait être – ou paraître – est tel que mon corps se trouve contraint à me recréer en fabriquant de la matière, de l’organe, du « moi ». Ma tumeur est la création de cellules non prévues dans ma comptabilité cellulaire normale. Des cellules définitivement « jeunes », incapables de vieillir, comme vouées à faire survivre coûte que coûte une partie de moi.
Quelle partie, d’ailleurs ?
Tenter d’y répondre est le propos de l’effort de décodage de la maladie.

Le traitement du cancer est d’ailleurs tel que, très vite, on n’a plus la force physique de faire quoi que ce soit d’autre qu’un retour à soi, en soi. Et c’est peut-être ce qui en sauve certains qui ont le temps de se découvrir. Le trajet du fauteuil à la cuisine est devenu l’une des épreuves épuisantes de la journée. Tout l’environnement extérieur, les gestes quotidiens, les nécessités banales exigent des efforts si héroïques qu’il ne reste qu’un territoire à notre portée : à l’intérieur. Notre personnage apparaît dans sa pitoyable vérité, sa sublime vanité. Le roi est nu…
On pourrait donc ajouter, à cette analyse personnelle de Guy Corneau et à la liste des composantes de son processus de guérison, une faculté à se projeter au-delà de la maladie. Si ce n’est pas explicite dans son livre, il est évident que Guy Corneau est pétri de l’intime conviction d’avoir des choses à faire, pour lui et les autres, d’être utile, de ne pas avoir donné (et reçu) tout ce qu’il avait à accomplir.
La Vie a encore besoin de lui, comme lui de la vie.
Ne faut-il pas, en effet, avoir un projet de vie pour que la Vie décide de continuer dans ce corps qui est le nôtre ?
La guérison procède aussi d’un lâcher-prise. L’on s’abandonne, accueille et se soumet à plus grand que soi.
« La guérison est un cadeau de la vie que l’on s’offre à soi-même. » (p. 289)

Accepter ce que je suis AVEC mon impuissance, que je puisse guérir de mon cancer ?

Une sorte de « prend-toi en main et la Vie te guérira » ou « demande et tu recevras »…
Nous faisions tellement d’efforts pour nous infliger une vie pour laquelle nous ne sommes pas faits !
La cancer n’est pas étiqueté maladie de civilisation pour rien.
La vie est en réalité beaucoup plus simple que ce que l’on croit – plus simple ne veut pas dire plus facile.
L’existence se compliquerait proportionnellement à notre paresse, à vouloir la vivre « facilement » ?
Par exemple, ne pas savoir dire « non » quand quelque chose ne me convenant pas m’est « imposé » par la volonté, l’attente (parfois supposée) de l’autre est plus facile mais rend compliqué mon rapport à la vie, à mes besoins – je me nie. Il me faudra compenser ce refus de ma simple réalité en marchandant, en adoptant des comportements, sur une base biaisée : il faut ménager l’autre, j’ai peur de lui déplaire…
Alors, je m’éloigne de moi-même. Jusqu’à un point de rupture qui peut inciter mon corps à le signaler par une maladie – le mal a dit.
Encore faut-il apprendre à ouvrir les yeux et à acquérir la force d’accepter ce qu’il nous est donné de vivre.
S’accepter soi, ce qui veut dire oser exprimer ce que l’on est et ressent.
Accepter lucidement le monde avec notre impuissance face à son « injustice », et la « dure réalité ».

( le site de Guy Corneau  : www.slog.fr/guycorneau)