Qu’est-ce que l’hypnose ericksonienne ?

Il s’agit d’un moyen thérapeutique efficace qui utilise un état modifié de conscience accessible par la transe. Le sujet reste le plus souvent conscient de ce qui se passe mais avec une meilleure communication avec son inconscient – réservoir merveilleux de ressources. L’accès facilité à son potentiel profond lui permet une mise en œuvre de processus de guérison ou d’apprentissage. Des informations « oubliées » sont à nouveau disponibles, des possibilités nouvelles s’ouvrent alors.

Utilisation de l’hypnose ericksonienne

En thérapie, cette technique permet de contourner des limitations (jugements excessifs), de lever des comportement répétitifs et d’accroître la créativité : trouver de nouvelles solutions, d’autres façons d’agir, de développer la liberté d’entreprendre ou d’innover.

Elle est une aide précieuse dans tout travail thérapeutique pour :

  • augmenter sa motivation,
  • retrouver confiance en soi
    (pour passer des examens, se présenter à un concours…),
  • arrêter la consommation de tabac, d’alcool et autres
    (dépendance, boulimie…),
  • sortir d’états anxieux, phobiques ou dépressifs,
  • améliorer son sommeil,
  • se défaire de comportements inadaptés ou de troubles divers (TOCS…),
  • mieux gérer les effets secondaires de traumatisme ou de traitement
    (douleurs, chimio…) etc.

Origine de l’hypnose ericksonienne

Milton H. Erickson
Milton H. Erickson

Cette hypnose contemporaine est le fruit du travail et des découvertes du psychiatre américain Milton H. Erickson (1901-1980).

Ce thérapeute hors du commun, a su développer une forme d’hypnose thérapeutique permissive qui laisse la personne libre de la profondeur de transe qu’elle est prête à expérimenter. Au contraire de l’hypnose classique (Charcot, Freud et certains artistes dans leurs spectacles) où l’hypnotiseur prend l’ascendant sur le sujet pour lui dire quoi faire.

Préjugés et hypnose

Il existe plusieurs niveaux de transe, de la transe légère (vous vous « évadez » au cours d’une conversation ennuyeuse ; vous semblez « présent », hochez la tête etc. mais vous êtes « ailleurs ») à la transe profonde (spectacle) où vous ne vous souvenez plus de ce qu ‘il s’est passé.

En thérapie, la transe légère suffit. Elle est même plus efficace, généralement, qu’une transe profonde.
Vous ne dormez pas et ne ferez pas quelque chose que vous refuseriez à l’état de veille. En fait, votre inconscient veille et vous réveille si l’hypnotiseur tente de vous amener là où vous ne voulez pas.
Il s’agit, en fait, d’auto-hypnose. La personne qui guide vous facilite l’accès à cet état naturel qu’est la transe. Vous connaissez cet état, quand vous relisez plusieurs fois le passage d’un livre sans en retenir le contenu, quand vous conduisez sur une route habituelle et que vous réalisez soudain avoir parcouru sans les voir de nombreux kilomètres, quand vous effectuez machinalement une tâche répétitive (repassage, tonte de pelouse…)

Certains spécialistes estiment que pour l’hypnose classique (traditionnelle) environ 20 à 30% des personnes seraient hypnotisables. Alors que tout le monde peut bénéficier de l’hypnose ericksonienne (contemporaine), plus permissive et « douce » – il vous est proposé d’emprunter le chemin auquel vous aspirez, de réaliser votre envie, votre besoin.

L’hypnose ericksonienne, concrètement

Vous vous détendez.
Vous pouvez fermer les yeux.
Et vous imaginez un moment agréable…
Ou vous fixez votre attention sur un point précis etc.
Peu à peu relâchent les tensions (corps et mental) et vous accédez à un état confortable où tout devient plus facile : comprendre une situation, vous sentir capable, appliquer une compétence que vous avez à un autre domaine, avoir confiance en vous, relativiser un soucis, trouver une solution originale…

Au fur et à mesure, accéder à cet état est plus aisé. Il vous devient possible de mobiliser des ressources plus puissantes et d’approfondir l’efficacité du travail.

Le thérapeute est là juste pour guider et sécuriser l’expérience afin que vous osiez aller… à la rencontre de vous-même. Il vous « tient la main », mais c’est vous qui parcourez cette route qui est la vôtre.