Se soigner par l’hypnose

Une aura de merveilleux entoure l’hypnose, terme qui désigne à la fois une pratique et un phénomène particulier, mais tout à fait naturel.
Ce n’est pas de la magie. Cela ressemble plus à de la relaxation guidée.

Mais comment cela fonctionne-t-il ?

Comment soigne l’hypnose ?

D’une part, une action physiologique, propre à la « transe »,  intervient durant l’état hypnotique : une libération d’endorphines qui rendent cet état naturellement agréable, réduit le stress et soulage ou insensibilise. Ce qui justifie son emploi lors d’opérations chirurgicales (analgésie, anesthésie).
D’autre part, une suggestibilité accrue due à une plus grande perméabilité vers notre inconscient, permet au praticien de favoriser l’état désiré chez l’hypnotisé.
Pour simplifier, on peut dire que la part consciente qui nous empêche de réaliser ce qui nous serait profitable est mise en sourdine. Cette instance de notre personnalité qui est trop « jugeante », peureuse, soumise à des croyances limitantes (je n’en suis pas capable, je n’en vaux pas le coup, maman va me gronder…) généralement acquises et conservées, sans mise-à-jour, depuis l’enfance.

Mettre en sourdine nos croyances limitantes
Mettre en sourdine nos croyances limitantes grâce à l’hypnose

En outre, dans cet état, notre inconscient, sorte de vaste réservoir d’informations personnelles, est plus apte à nous faire accéder à des ressources que nous ignorions en notre possession : souvenirs, comportements, sensations, ressentis…

Efficacité de l’hypnothérapie

Ce n’est pas tant l’hypnose en elle-même qui a un effet thérapeutique déterminant, même si sur notre corps son effet est « déstressant ».
Il s’agit surtout d’un moyen assez efficace pour libérer nos ressources inconscientes et faciliter le processus de « guérison ». La personne peut plus aisément, dans cet état modifié de conscience, accepter de se mettre dans l’action – la maladie ou le mal-être pouvant, en effet, être considéré comme une stagnation, une perte du mouvement, une diminution de faculté d’adaptation au changement.
Soit parce qu’apparaît une issue que la personne s’était trouvée dans l’incapacité de découvrir jusque là – l’hypnose libère notre créativité. Soit parce que l’image qu’elle a d’elle-même se trouve modifiée (je suis et peux plus que l’image limitée que je me fais de moi-même)… De toute façon, parce que notre potentiel et véritable personnalité peut se déployer avec plus de vie via l’hypnose.
Un livre s’intitule justement : « L’hypnose éricksonienne : un sommeil qui éveille » !

Accéder à son moi profond par l'hypnose
Accéder à son moi profond par l’hypnose

État hypnotique, transe ou état modifié de conscience

« État modifié de conscience » est un terme plus adapté pour désigner la transe hypnotique – terme qui peut donner une image déformée, farfelue, voire inquiétante de ce phénomène naturel.
On peut aussi parler d’un « état altéré de conscience ».
Pour simplifier, nous avons trois états de conscience fondamentaux :
la conscience ordinaire où nous sommes durant notre période d’activité, la journée (état de stress plus ou moins légers qui nous pousse à agir pour résoudre tous les problèmes qui se posent à nous, à nous adapter) ;
l’inconscience ordinaire, la nuit lorsque nous dormons (encore qu’il faudrait nuancer selon les diverses phases du sommeil, je m’en excuse auprès de ses spécialistes) ;
• et… tout le reste : les états modifiés de conscience.

Hypnose ericksonienne, hypnose moderne

L’hypnose de spectacle ou l’hypnose traditionnelle employée par Charcot et qui a un temps séduit Freud, amène les sujets les plus sensibles en transe profonde… et spectaculaire. Mais, elle n’est pas forcément la plus efficace pour un usage thérapeutique – elle ne fonctionne d’ailleurs que sur une frange réduite de la population (20% environ) et nécessite l’ascendant de l’hypnotiseur sur le sujet, ce qui est habituellement contraire à l’objectif en thérapie.

En hypnose ericksonienne, dite aussi hypnose moderne, le maître mot est : permissivité.
Vous êtes invité(e) à entrer dans cet état, doucement, à votre rythme… à y entrer, ou pas. Et à la profondeur qui vous convient. Des spécialistes auraient listé les critères pour évaluer le niveau de « profondeur » de la transe.
Certaines personnes préfèrent rester très conscientes, ce qui peut convenir aussi – prenez cela pour un exercice de relaxation, car c’en est un.
Plus vous serez habitué(e) à ce « voyage » et plus vous pourrez vous laisser y aller plus rapidement, plus profondément, naturellement ; et même, apprendre l’auto-hypnose.
C’est en fait très agréable et apaisant.

Bienvenue chez vous et en vous avec l’hypnothérapie !