Un réajustement au réel : la maladie(www.psychobiotherapie.com)

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(page provenant du site www.psychobiotherapie.com – fév. 2010 – auteur : Christian Flèche)

De formation paramédicale (Infirmier D. E.), Christian Flèche aborde la maladie sous l’angle de la biologie, et non de la psychologie. Maître-Praticien en PNL, Praticien en Métaphore, écrivain (‘Mon corps pour me guérir’, ‘Décodage Biologique des Maladies’ ; ‘le Roy se crée’, ‘L’instant de la guérison’, éd. Le Souffle d’Or.), psycho-Bio-Thérapeute, formateur depuis des années dans le domaine de la thérapie et du Décodage Biologique des Maladies, c’est avant tout un chercheur de sens, explorateur des nouveaux chemins de la guérison, mêlant la simplicité du modèle PNL (structure de l’expérience et du changement) et sa connaissance du corps humain (qu’est que la maladie apporte de plus à la physiologie ?). Il utilise l’hypnose éricksonienne, les cycles biologiques mémorisés découverts par Marc Fréchet et la psychogénéalogie. Son site : www.biodecodage.com.

Croyance, croyances !

Je voudrais souligner d’emblée que le décodage biologique des maladies repose sur un paradigme de base nouveau, autrement dit un nouveau système de pensée, de croyances, une autre manière d’aborder la question de la maladie.

Nos croyances conscientes et inconscientes en matière de maladie/santé ont une influence immédiate sur le traitement et la prévention de celles-ci.
Si vous croyez n’être qu’un assemblage chimique et que la maladie n’est qu’un dérèglement chimique, pour traitement vous prendrez des médicaments chimiques ! Si vous croyez que l’être humain est Energies et que la maladie vient d’une perturbation de ces dites Energies, pour recouvrer la santé, vous agirez sur les méridiens et point énergétiques repérés sur votre corps. Nonobstant, si vous croyez que le vivant est un être émotionnel, subséquemment pour vous la maladie naissant d’une faiblesse de cet ordre, vous choisirez de permettre à cette personne de contacter, exprimer ses émotions.
 Croyances Ericksonienne, Doltoienne, Jungienne, Freudienne, homéopathique uniciste, pluraliste, anthroposophique, ostéopathique, éthiopathique, Péhènelliste…. Chacun se réfère à un cadre de compréhension de la maladie, cadre le plus souvent inconscient.
Cadre qui éclaire et aveugle tout à la fois, qui ouvre et ferme sur lui-même. La mise au point de tout microscope n’autorise qu’un merveilleux champ réduit d’observation ! Et de même pour le télescope, l’intelligence scientifique, philosophique ou théologique.

Écoute qui occulte ou écoute qui ausculte

Nous voyons ce que nous avons appris à voir. Nous entendons ce que nous avons appris à entendre. Nous déduisons, nous comprenons, nous ressentons… ce que nous avons appris à déduire, comprendre, ressentir…
Si je n’avais jamais entendu parler de théories sexuelles, complexe d’Œdipe, ennéagrame, conflit programmant-déclenchant, conflit de direction, perte de territoire, pulsion de mort, angoisse de castration, énergies Yang et Yin, prédicats visuels, auditifs, digestifs… eh bien, lorsque l’autre parle, sans doute ne pourrais-je que dériver sur le flux de ses paroles.

Et si ce que j’ai appris m’empêchait d’entendre ? Si je m’accrochais à du déjà nommé, du déjà identifié, de « l’appris par peur » – par peur de me perdre ? -, victime d’une écoute sélective, interprétative, issue de ce que le thérapeute « Procustéien » sait, et non de ce qui est dit, vécu, ressenti, par le patient ?

Surdité, aveuglement, sont autant créés par l’ignorance que par le savoir !
 Alors, comment savoir si mon oreille reçoit ou si elle émet. Ai-je une écoute qui occulte ou qui ausculte ? Pire : une écoute qui imposerai son savoir !

Oui, en définitive, comment éviter ces déviances ?

Ressenti contre déviances

En s’appuyant, par exemple, sur la vérité du ressenti chez le patient, ses sensations. Cela ne ment pas, car cela échappe à tout contrôle du conscient, de la volonté. Cela, c’est la réaction incontrôlable du patient : ça bouge dedans, ça se tord, se crispe, se creuse comme un vide, un abîme, ça pèse une tonne, se noue, se tend, ça se dit dans le ventre, le plexus solaire, la gorge, sur les poumons comme une oppression, les genoux flageolent, tous les muscles du corps se durcissent ou s’amollissent, et le fond de la gorge s’assèche…

C’est du vrai.

Ça n’est plus de l’interprétation du discours du patient-victime par le thérapeute qui veut vérifier ce qu’il vient d’apprendre le week-end dernier, en stage de…

Le cadre du décodage biologique

Ceci étant posé, quel est le cadre d’observation et de croyances du « Décodage Biologique des Maladies » ? Sa vision nouvelle sur la maladie, qu’implique-t-elle comme nouvelle thérapeutique, la « Psycho-Bio-Thérapie », cette héritière et fille de la grande famille des psychothérapies psychosomatiques et de la thérapie brève ?

Chacun de nous pour se soigner se réfère inconsciemment à certaines croyances.

Pendant des siècles, des croyances très répandues affirmaient que les maladies venaient du diable, d’une possession, ou était une épreuve envoyée par Dieu pour sanctifier ses fidèles. Puis, la maladie vint des étoiles, du sol, de la nourriture, et plus récemment, de la génétique. Il y eut, il y a et il y aura beaucoup de croyances, inventées pour justifier les maladies.
 Mais au fond, que l’on utilise des antibiotiques, de l’homéopathie, des fleurs de Bach ou des minéraux, tout le monde est au moins d’accord sur un point : il faut combattre la maladie, la maladie est mauvaise. Et c’est sur cette idée que reposent ces croyances.
 Il existe ainsi de nombreuses propositions, tout à fait passionnantes et utiles, lorsqu’elles amènent de la santé et de la conscience, mais comment s’y retrouver dans toutes ces propositions, dans toutes ces hypothèses ?
Quel chemin emprunter ?

qui est le nôtre n’est pas l’origine psychologique de la maladie, mais son fondement biologique.

Nous ne sommes pas là pour guérir de nos maladies,
mais nos maladies sont là pour nous guérir.

[ Carl Gustav Jung ]

Un nouveau paradigme

L’originalité du décodage biologique des maladies, repose donc sur un changement de paradigme que l’on pourrait formuler, en faisant écho à la pensée de C.G. Jung : « Nous ne sommes pas là pour guérir de nos maladies, mais nos maladies sont là pour nous guérir« . C’est quelque chose d’extrêmement provocateur ! Face à quelqu’un qui a un rhumatisme depuis plus de vingt ans, c’est même très arrogant. Il s’agit donc de bien distinguer maladie et intention positive.

Vomir est le symptôme, désagréable certes, dont l’intention positive est de nous débarrasser d’un toxique alimentaire. Le bronzage n’est que la partie visible, perceptible, d’un autre instant : la réaction à une action, celle du soleil. Chaque cellule du corps est reliée à deux choses : une fonction et le cerveau.

Fonction et « fonction positive »

En effet, pas une partie de notre corps n’échappe au contrôle de notre cerveau qui assure la cohésion du tout pour notre survie.

Qui peux encore croire qu’une cellule n’en fait qu’à sa volonté propre ? Personne. Elle fait ce qu’on lui demande, rien d’autre ; et à la perfection. Mais qui est ce ON ? Et là nous retrouvons la notion de fonction. Chaque appareil (digestif, rénal…), chaque organe de chaque appareil, chaque cellule de chaque organe remplit un rôle, une fonction avec un but intermédiaire (digérer, éliminer…) orienté vers un but général : la survie du tout, de l’individu.
À chaque instant, que l’on soit français ou chinois, jeune ou âgé, humain, animal ou végétal, notre objectif inconscient est de survivre ; et pour cela nous n’avons qu’une chose à faire : nous adapter au réel extérieur changeant et mouvant.

Pour remplir ce but, nous utilisons nos organes spécifiques : agressé par le soleil ? Nous bronzons. En altitude, nous manquons d’air ? Notre quantité de globules rouges augmente…
Et tout cela de façon inconsciente et parfaitement adaptée. 
Autrement dit : entre le monde extérieur et nous (notre vie biologique), il y a LE SENS. Le sens donné au monde extérieur, à chaque stimulation. Cela est évident lorsque nous évoquons les ultraviolets ou les champignons toxiques. Dans ces cas, le sens donné par mon inconscient biologique est respectivement « danger brûlure » ou « danger indigeste ». Remarquez au passage que nous n’avons même pas besoin d’être conscient de quoique ce soit : cela se sait en nous et s’adapte.

Le virtuel, le symbolique et l’imaginaire

Mais là où tout cela devient passionnant et dramatique, éclairant et thérapeutique, c’est lorsqu’arrive le virtuel, le symbolique, l’imaginaire.

L’imaginaire : magie des nerfs, magie inerte.
Car, lorsqu’un événement, quel qu’il soit, entre en contact avec nous, notre inconscient cherche un sens, et en trouve un… plus ou moins arbitraire.

  • On me vole ma voiture… pourquoi ? Pourquoi moi ? il y a tant de sens possible : « je suis damné, le monde est méchant, un homme s’est trompé, il avait le même modèle et le même type de clef, des extra-terrestres l’ont prise en échantillon, je suis remonté dans le temps, ma voiture n’a jamais existé, on m’a drogué, ma voiture est là mais je ne la vois pas… »
  • Ma femme me quitte : « elle tient trop à moi, pour ne pas souffrir elle dit me détester, c’est une opportunité pour me réaliser, le mode s’écroule, tout est de ma faute… »

Et nous pouvons multiplier les exemples à l’infini.
 Seulement voilà, pour que ces événements entrent en moi, aient du sens, mon inconscient biologique leur donne un sens biologique.

Lorsqu’un lion voit en pleine brousse écrit : « attention chasseur » cela n’évoque rien, ça n’entre pas en lui. S’il sent l’odeur du gibier cela a un sens. Sa réaction au bord d’une rivière ne sera pas la même que celle d’un hippopotame, d’un canard, ou d’un chat. Leur corps n’est pas le même, donc leurs fonctions et leur relation à l’eau non plus. Ils ne peuvent pas faire les même conflits : excès ou manque d’eau ne seront pas codés de la même façon par un animal à poil, à plume ou à écaille.

Alors voilà !

« Vol de voiture » n’existe pas pour ma biologie. Cela ne devrait être que l’indifférence absolue et pourtant, je m’émeus. Car je donne à cet événement un sens biologique, comme par exemple, une séparation. La peau responsable de la fonction « contact » va ressentir ce déchirement et sortir le programme biologique d’adaptation : je creuse ma peau, perd mes poils pour augmenter le contact à ce dont je me sens séparé(e)… Je peux le vivre en tonalité indigeste, et mon côlon s’occupera de chasser cette « crasse subie ». Ou encore en manque d’argent, parce que je dois alors en racheter aussitôt une autre : alors, quel est l’organe en coïncidence avec ce type de problème, pour s’adapter au « manque d’argent » ? Le foie est l’organe le plus volumineux du corps, véritable lieu de stockage de l’énergie (le glycogène). Si je manque de nourriture, le foie va grossir pour agrandir son espace de stockage, ses capacités.

Exemples :

  • M. X se rend à son travail. Dans son bureau arrive son supérieur : « Mon pauvre vieux, l’entreprise va être rachetée par une société américaine et je crois que vous allez dégager. » Choc, sens biologique : c’est dégueulasse ; démarrage d’une pathologie intestinale (maladie de Crohn).
  • Avec un autre homme, même situation, autre sens donné : je ne veux pas partir, je reste même si je ne suis pas payé. Le patron va le garder, alors, encore cinq ans. Après quoi, il lui demande de signer sa demande de démission. L’homme refuse puis cède. Il ne veut jamais rien finir, car pour lui, finir, c’est mourir. C’est le sens qu’il donne à tout cela. Il signe et, quelques mois plus tard, débute une maladie de Parkinson. Par la prise de conscience du lien de cause à effet ressenti avec émotion, cet homme a guéri.

Car si de nombreuse approches thérapeutiques existent, c’est que de nombreux sens possibles à la maladie existent : chimique, énergétique… Et, suite à un traitement, quelles vont en être les conséquences dans ma vie. Je souffre, je prends des médicaments, je ne souffre plus. Cela peut être suffisant en soi, et parfois pas. On peut se demander le pourquoi et le comment de ce symptôme, soit pour ne plus retomber malade, soit pour guérir vraiment, en profondeur.
 C’est un chemin possible, celui que propose le Décodage Biologique des Maladies, ouvert aux explorateurs de leur inconscient biologique, personnel et trans­personnel. Cet inconscient accessible par le symptôme dans lequel se cache une émotion, un ressenti, une opportunité à entendre ce que personne n’a entendu. Ainsi, il devient possible de transformer nos souffrances en ressources dynamisantes pour davantage de conscience de ce que nous sommes et de ce que nous ne sommes pas.

Voir aussi les livres consacrés au Décodage Biologique aux éditions Le Souffle d’Or.