Guérir d’un cancer de grade quatre ?

Témoignage d’un itinéraire thérapeutique

Un cancer grade 4, selon la terminologie médicale, signifie que d’autres foyers cancéreux sont repérés ailleurs que là où un premier cancer aurait débuté – on parle aussi de « métastases », voire de « cancer généralisé ».

Le pronostic médical est statistiquement pessimiste.

Un homme atteint d’un tel cancer, s’est battu pour survivre et a triomphé. Il retrace son aventure dans un livre paru cette année : Revivre !

Cet homme, Guy Corneau, médiatique psychanalyste québecquois, détaille le chemin qui a été le sien en toute humilité, sans prétendre donner des leçons. Guérir est possible, même lorsque les spécialistes se gardent de donner des espoirs auxquels, par expérience, ils ont des difficultés à croire.

Décodage biologique du cancer… et autres approches

Outre les formes prises par ce cheminement, il apparaît qu’a dû s’opérer une véritable conversion intime chez Guy Corneau. Une remise en question jusque dans les croyances sur qui et ce qu’il était.

Les diverses approches thérapeutiques de sa maladie témoignent d’une démarche holistique où chaque dimension de son être a été prise en compte : le corps (chimiothérapie, radiothérapie, plantes, alimentation, médicaments), l’esprit (psychothérapie, énergétique, Décodage biologique) et ce qu’il désigne par l’âme (créativité, sens de la vie). Il s’est agi de soigner la matière, de trouver la signification, la cohérence de la maladie dans son existence personnelle et d’entendre sa nature profonde, de réviser son rapport à la vie.

Une démarche multiple et cohérente pour le corps, l’esprit et l’être

L’important est que la démarche, bien que menée tous azimuts, ait gardée une cohérence pour lui-même. Elle a correspondu à ses valeurs tout en l’ouvrant à des aspects nouveaux, inattendus. Le connu ne suffit plus. Se contenter du circuit classique des soins n’est plus envisageable.

Ce livre révèle un engagement profond – celui qui survit au cancer est un véritable « guerrier » – additionné d’une confiance dans son entourage et de découvertes qui n’ont pas manqué de déstabiliser ce qui était susceptible de maintenir cet état maladisant*.

(* NB En Psycho-bio-thérapie, l’on pourrait parler de la maladie comme d’un équilibre par lequel, en dernier recours, notre biologie nous raccroche à la vie. Le propos de cette thérapie est précisément de nous amener à ce que se révise fondamentalement cet « équilibre », pour accéder à un état plus satisfaisant, à une guérison. Lorsque l’on marche, il n’est possible d’avancer qu’en provoquant un déséquilibre vers l’avant, notre corps s’adaptant pour trouver une dynamique évitant la chute.)

Comme l’a expérimenté l’auteur, sa guérison est passée notamment par un contact avec une émotion induite par un choc, le trauma précis qui avait provoqué l’apparition de la maladie – ce qui est désigné en bio-décodage par le conflit déclenchant.

« Le principal effet d’un trauma, comme j’ai pu le constater chez moi, aussi, est de provoquer une séparation entre le corps et l’esprit. » (p. 244)

Amener à la conscience le message du corps

Mais avant toute chose, il lui a fallu écouter et entendre le message que, par les symptômes du corps, la vie adressait à sa conscience. Comprendre la logique de la maladie ; ce que certains appellent son intention positive. Le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung n’affirmait-il pas que « la maladie est l’effort que fait la nature pour nous guérir » ?

« Le dérèglement du fonctionnement des organes et des cellules devient alors le représentant du soi ou de l’âme, selon le terme que l’on préfère. Il s’adresse directement à la conscience. Ne pas prendre le temps pour écouter ce fracas intime équivaut à refuser le message vivant qui émerge des profondeurs. C’est comme ne pas ouvrir une lettre importante livrée par le facteur. » (p. 119)

Retrouver la joie créatrice derrière le personnage qu’on (se) joue pour guérir du cancer

Cette maladie nous interpelle jusque dans notre identité, invite à se reconnecter à notre nature véritable et à retrouver l’élan de vie perdu à longueur de renoncements à soi et à ses besoins fondamentaux.

« Notre transformation intérieure commence ainsi par un face-à-face honnête avec nous-mêmes. » (p. 176)

Il lui a fallu également faire face à ses peurs, à ses conflits et oser un lâcher-prise du personnage qu’il (se) jouait – personnage en désaccord avec son être authentique.

« (…) faire triompher en moi la joie créatrice au-delà des ombres de mon personnage et de ses exigences. » (p. 57)

Il a su s’adresser à son corps et par-là renouer le dialogue avec ce qu’il est vraiment.

La maladie signale un mensonge devenu insupportable, un décalage entre ce que je crois être et ce que je suis réellement. Décalage qui ne peut plus se maintenir.

Une recette anti-cancer ?

Ce livre humble et franc est un message d’espoir écrit par un rescapé. Une recette particulière, pas nécessairement applicable par chacune et chacun, mais qui a porté ses fruits. Une démarche anti-cancer pratique, concrète et éprouvée. Ce survivant – plutôt, ce « revivant » ! – attribue sa guérison à l’ensemble des approches combinées.

« L’important est de se mettre en chemin et de s’ouvrir. La maladie vient toujours d’un état de fermeture. » (p. 284)

Ce témoignage mérite toute notre attention et notre reconnaissance.

Merci Monsieur Corneau.

( davantage d’extraits et de commentaires sur www.psychobiotherapie.com )