Une approche originale de la genèse émotionnelle de nos maladies (article paru dans Votre Santé – n°134)

(page provenant du site www.psychobiotherapie.com – déc. 2010)

Les progrès médicaux nous apportent un réel confort pour vivre nos maladies. Mais entre les annonces « marketing » du business pharmaco-médical – ah, la pandémie H1N1 ! – et les prodiges spectaculaires des techniques de pointe, le malade s’interroge. Il se sent de moins en moins écouté par des praticiens de terrain souvent débordés par la pesanteur administrative d’un système de santé dont la préoccupation comptable semble avoir exclu le facteur humain.
Pourquoi moi, maintenant et pourquoi cette maladie ?
Lorsque l’arsenal médical parvient à ce que mes symptômes disparaissent, suis-je vraiment guérie(e) ?
Questions légitimes auxquelles les réponses évasives de notre médecin – quand il en donne – n’apportent qu’un soulagement très relatif et insatisfaisant : le terrain, si cher à Claude Bernard ? L’hérédité (c’est génétique ! Ah ?)…
Ça va, ça vient, sans raison. C’est la faute à pas de chance. Plus ou moins, le hasard en somme.
Mais, le doute persiste. Si c’est génétique, pourquoi de vrais jumeaux n’ont-ils pas la même qualité de santé ? Pourquoi des enfants adoptés prennent-ils les maladies de leurs parents adoptifs de préférence à celles de leurs géniteurs ?
La maladie serait-elle facétieuse ?
Et si nos maladies n’étaient pas cette fatalité nécessitant l’aliénation de notre corps à la machine sans âme du « tout chimique » ?
Si, au lieu de s’acharner à combattre nos maux sans réfléchir, nous nous mettions à l’écoute de ce que la vie nous raconte avec ses mots ?

Combattre la maladie… peut-être, mais surtout, la comprendre

Une nouvelle approche de la santé, rejoint ces personnes en souffrance dans l’intimité de leur vécu.
Elle est suscitée par une hypothèse simple, mais séduisante : la maladie suivrait une logique, celle de la vie.
Ce ne serait plus l’infâme germe pathogène débusqué par Pasteur qui jouerait à amstramgram avant de fondre sur l’infortuné futur malade avec toute la « malignité » dont chacun, horrifié, peut constater les ravages. Cet été encore, des publicités assuraient qu’un cancer colorectal dépisté à temps n’est pas « méchant ». Il ne manquerait plus qu’il morde. On croit rêver.
Soit !
Et si la maladie avait une intention positive, au lieu de nous vouloir du tort par pure méchanceté gratuite, son objectif allant dans le sens de la Vie ?
Délirant ? Continuons.
L’intuition du Décodage Biologique est que notre biologie forte de milliards d’années d’évolution a plus d’un tour dans son sac et que sa logique vise la Vie. Son hypothèse bio-logique (comme « logique de la Vie ») est que l’ensemble des programmes du vivant, le patrimoine, transmis de génération en génération au fil de l’Évolution, vise à maintenir la vie en tenant compte de toute expérience précédemment rencontrée. La maladie, loin d’être un dysfonctionnement, se révèlerait être une réaction programmée « particulière ».
Les symptômes n’en seraient que la manifestation extérieure, visible, exprimée par notre fonctionnement inconscient. Ils traduiraient notre souffrance d’une manière codée appelée à être décryptée – « décrypter » dans le sens de retrouver le sens, de traduire le code, mais aussi de sortir de sa crypte l’émotion refoulée.
Alors, peu à peu, des aspects supposés hasardeux de la maladie font sens.

Un devoir de conscience

Quand une alarme (le symptôme) se manifeste, plusieurs réactions sont possibles : débrancher le signal, l’ignorer ou rechercher ce qui l’a déclenchée.
Le Décodage Biologique considère la maladie en tant que message destiné à nous rappeler à l’ordre : nous faisons fausse route par rapport à notre besoin profond, nos valeurs personnelles. La maladie apparaît comme l’ultime recours que la Vie en nous aurait à sa disposition pour nous alerter, pour nous donner une dernière chance de nous retrouver, de nous reconnecter avec ce que nous sommes vraiment.
La panoplie médicale aussi performante dans son diagnostic qu’efficace pour juguler les excès de la manifestation extérieure de ce mal qui se dit – le mal a dit – ne nous dispense pas de comprendre ce qui se dit en nous, à travers les émois de notre corps. Ce corps qui est soi, aussi, qui est le médiateur entre la conscience et la vie s’exprimant.

L’humain, un être de représentations, en quête de sens et soumis à des lois biologiques

Osons considérer l’être humain comme un tout, constitué d’un corps soumis à des lois biologiques vieilles pour certaines des origines de la vie (3,7 milliards d’années), en interaction avec un psychisme limité par une représentation subjective de la réalité, issue d’une conscience mentale produite par un tout jeune néo-cortex (2 millions d’années, seulement) !
L’hominidé est un cas dans l’échelle de l’Évolution. Il a ceci de singulier, dans l’arbre des espèces, d’être doué d’imagination, de créativité, d’abstraction. C’est-à-dire, à même de concevoir de l’inexistant, de réviser sa vision du passé… et de prendre des vessies pour des lanternes. Il se structure sur des croyances et adopte une façon de réagir selon des jugements, des peurs ou des interprétations.
Notre cerveau, siège de la conscience mentale, ne fait pas la différence entre la dégustation d’un plat succulent, le souvenir ému d’un repas mémorable ou la photo d’une œuvre culinaire appétissante. Dans chaque cas, il fait réagir la physiologie identiquement en démarrant un programme digestif et l’on salive. Pavlov avec ses chiens nous l’avait déjà démontré.

Un ressenti conflictuel à l’origine de la somatisation – l’hypothèse

Supposons une situation, sans solution, subie dans l’isolement de façon dramatique qui nous mette dans un stress insupportable…
L’émotion née de la façon dont est vécu en nous cet événement peut, dans certains cas, atteindre une telle intensité que se produit une sorte de refoulement. Et la « patate chaude » se voit confiée aux oubliettes de l’inconscient. L’objectif de ce processus étant de réduire un niveau de stress devenu préjudiciable à notre survie – diminution d’appétit, arrêt de croissance, perte de sommeil etc.
Or, l’inconscient est (aussi ?) biologique. La grande majorité de nos processus biologiques sont, en effet, inconscients, automatiques… et très efficaces. Qu’il s’agisse de réguler la circulation sanguine, la mécanique respiratoire, l’enchaînement des étapes digestives ou le dosage hormonal, ils adaptent notre fonctionnement interne, en toutes situations et à chaque seconde.
Le présupposé central du Décodage Biologique est que notre biologie, avec intelligence, génère chaque comportement corporel dans le but d’entretenir ou de retrouver un équilibre garant de notre survie.
Aussi, chargé de ce que nous vivons comme un drame, notre inconscient réagit avec les moyens du bord : il applique une vieille recette puisée dans celles qui ont eu du succès par le passé – passé parfois très ancien – et enclenche un programme archaïque, exceptionnel et transitoire de survie, une maladie. Disposant d’un héritage de comportements physiologiques, il interprète biologiquement ce que l’être humain ressent psychologiquement et, selon sa (bio)logique, confie la survivance aux cellules les plus indiquées. On parlera de « ressenti conflictuel ». C’est ce ressenti, occulté dans l’inconscience du moment, qu’en thérapie on cherchera à recontacter.

Traiter la représentation pour résoudre le problème – le principe

D’un certain point de vue, ma maladie est donc une solution d’adaptation à une situation passée.
Ce serait même LA seule solution trouvée par mon corps pour s’adapter à ce qu’il considère comme un danger menaçant ma survie, mon intégrité physique, la pérennité de l’espèce ou tout autre risque « fatal » ou inconfortable, d’une façon ou d’une autre.
Revisiter l’événement, accompagné(e) dans l’espace sécurisant de la thérapie, permettra de réinterpréter ce qui est arrivé, d’une façon nouvelle, plus adéquate et moins dramatique. La maladie est une adaptation, la thérapie, une acceptation.
Une fois le conflit résolu, le cerveau peut débrancher le programme archaïque de survie – la maladie – et le corps entreprendre sa réparation, son retour à « la normale »… dans les limites du possible.

Le Décodage Biologique en Psycho-bio-thérapie – la démarche

Ce n’est jamais l’événement extérieur qui est à l’origine d’une maladie – un événement est neutre – mais l’émotion ressentie à partir du sens subjectif, c’est-à-dire, l’événement intérieur.
La question n’est pas tant : « Que s’est-il passé ? » que : « Comment l’ai-je vécu ? »
Alors, pour une maladie de peau on explorera un conflit de séparation, pour un symptôme impliquant le système digestif on pensera à une contrariété indigeste et pour une dysfonction touchant la sphère urinaire à conflit de marquage du territoire.
Un cambriolage par exemple, est, comme tout événement, dépourvu de tout sens biologique en soi. Il pourra, selon la personne qui en aura été la cible, être ressenti comme une « crasse indigeste », pourra amener un conflit de manque, représenter une atteinte à son identité, une souillure, une agression etc. ou pourra être vécu comme une expérience neutre, voire positive, ce qui n’induira aucune maladie. La cohérence du symptôme mène au sens biologique de la maladie. Par exemple, une tumeur du foie fait « plus » de foie POUR stocker davantage de glycogène et aiguillera sur un conflit de « manque ». Et la spécificité du Décodage Biologique est précisément de trouver l’utilité du symptôme.

Le Décodage Biologique : une hypothèse de travail

Le Décodage Biologique, tel qu’employé en Psycho-bio-thérapie, reste une hypothèse de travail et devra toujours être vérifié auprès du patient qui seul, même s’il n’en a pas conscience, possède la vérité, la réponse, la solution, quelque part en lui. Et le psycho-bio-thérapeute, aura à cœur d’être un interlocuteur bienveillant et ouvert à ce que la Vie exprime à travers le corps et qui lui est proposé d’écouter et qui n’avait pas été assez entendu, jusqu’alors. Comme pour tout ce qui concerne notre humanité, il exige prudence et doigté comme l’enseigne Christian Flèche.
Ce que certains appellent « reprogrammation cellulaire » consistera à rejoindre la personne dans son intimité biologique afin qu’elle puisse, en conscience modifier sa façon d’être au monde, réajuster l’interprétation de son histoire selon des critères plus adéquats, plus écologiques (Gregory Bateson).
Les techniques employées en Psycho-bio-thérapie seront fonction du cas, de la sensibilité et des compétences du thérapeute. Par exemple, dans l’approche proposée par Christian Flèche inspiré par l’œuvre de Milton H. Erickson, se remarque une prédilection nette pour la PNL, l’hypnose ericksonienne et les métaphores thérapeutiques. Selon les cas, d’autres techniques touchant au transgénérationnel pourront compléter le décodage – psychogénéalogie, découvertes de Marc Fréchet etc. ; le choc programmant la maladie pouvant plonger ses racines dans l’arbre familial de la personne (projets parentaux inconscients, systémie et fidélités familiales, syndrome d’anniversaire etc.)
Attention, cependant, à « l’intégrisme thérapeutique » !
Le Décodage Biologique, toujours en évolution, n’est pas une vérité dogmatique hors laquelle point de salut. On peut être de bonne foi ET mauvais pratiquant. Il appartient au patient de vérifier si le thérapeute consulté a une « appellation d’origine contrôlée »*.

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*Décodage Biologique® et Psycho-bio-thérapie

Inventé en 1993 par Christian Flèche (formateur international depuis 1994 et auteur de 16 ouvrages, dont « Mon corps pour me guérir » – aux éd. Le Souffle d’Or), le terme « Décodage Biologique® » est désormais déposé, afin de limiter les dégâts occasionnés par de soi-disant thérapeutes se réclamant abusivement de cette compétence. Les termes « psycho-bio-thérapeute » et « bio-décodage » sont également des termes déposés.
Une toute récente Association Internationale de Psycho-bio-thérapie a vu le jour – – qui a pour ambition de clarifier l’appellation et de faciliter l’orientation des personnes le désirant, vers des thérapeutes correctement formés. Des listes de thérapeutes reconnus et satisfaisant aux critères d’une charte professionnelle sont en cours de constitution.
Pour plus d’information : www.biodecodage.com – (www.psychobiotherapie.comsite fermé ) – www.decodage-biologique-livres.fr.